Si je pouvais dans ma chambre m’enfermer,
Et loin de tout le mal et la peine m’abriter.
Vivre sans douleur et en toute honnêteté
À l’abri de ceux qui sont sans pitié.
Jour après jour contre ma volonté je me bats
Pour vaincre ce désir de te prendre dans mes bras,
Et me prendre à divaguer sur tes doigts.
Inexplicable est cette obsession que j’ai pour toi !
Ta photo, comme un tableau, reste gravée en moi;
Et mes yeux ne voient que ton visage,
Comme si tu étais tout ce qu’il y a de vivant dans ce paysage.
J’admire les roses dont la beauté resplendit,
Et c’est à tes joues que je pense quand j’en caresse les pétales épanouis;
Pourtant de rage je me retrouve épris
Car aussi douces et splendides qu’elles soient, éphémère reste leur vie…
Même lorsque, par la fenêtre, j’aperçois la neige tomber
Et qui finit par couvrir de blanc la chaussée,
Elle finira par fondre et sans traces s’en aller.
C’est pourquoi je suis saisi de crainte et de peur
Et en moi mes os pleurent,
Sachant que mon amour pour toi va disparaître et se déverser dans mon cœur;
Cicatrice que je porterai jusqu’à ce que je meurs !
Malgré cela, le monde reste bizarre et têtu,
Car on court toujours après un amour perdu
En espérant qu’un jour on va récupérer
Ceux qui, sans aucun regret ont eu le courage
De piétiner nos sentiments et de nous effacer en tournant la page !